Ce mois-ci, en voiture pour découvrir l’éco-conduite ! Bonne lecture !
« L’éco-conduite… ça commence au bureau ! »
Quelle introduction ! Avec ces paroles, notre formateur le savait : il n’avait que quelques heures pour nous rallier à sa cause. Que pouvait-il raconter à des conducteurs aguerris pour qu’ils passent ‘au vert’ ? Au lieu d’un discours mièvre ou moralisateur, il nous a été proposé de réfléchir, de nous emparer de notre formation et de formuler nos conclusions. D’abord, observer et objectiver nos habitudes de conduite. Puis identifier les raisons de nos excès. En passant, remettre la vérité parmi les idées reçues et sur les conséquences de nos actes. Enfin, tester en réel une manière différente de conduire… Au terme de la leçon, le moment crucial : prendre une décision. Ou pas. Mais désormais, nous savions que le changement était possible et qu’il ne dépendait que de nous.
Avant
Avant, arriver à l’heure à mes rendez-vous était mon défi N°1 ! Etant coutumier des challenges, je retirais une certaine autosatisfaction de mes seulement 5,8L/100km et de l’amélioration régulière de mes chronos. Pour couronner le tout, je m’auto-persuadais que le temps gagné sur la route me permettrait d’en consacrer davantage au service de mon travail. Autant dire que j’étais en tension : vitesse autorisée dépassée, culpabilité du retard et de la mauvaise image, agacement des imprévus, risques pris en dépassant tout ce qui freinait ma progression, vigilance accrue à la présence des radars… Mais ça, c’était avant. Avant que Le Cèdre me propose un stage d’éco-conduite. Je m’y suis rendu de façon volontaire, mais sans vraiment en attendre autre chose qu’un rappel des vertus du code de la route.
Le déclic
Pourquoi l’éco-conduite commence-t-elle au bureau ? Car conduire ne s’improvise pas et ne se rajoute pas à mon agenda : cela fait partie intégrante de ma mission professionnelle. Un trajet se prépare comme un rendez-vous, pour décider du temps (pour un trajet d’1h, je prévoie 10 min de marge) et des moyens à y consacrer. En clair, conduire est un acte professionnel : cela demande compétence, rigueur, disponibilité ainsi qu’une obligation de moyens et de résultats. Conduire m’engage et engage ceux qui m’entourent (automobilistes, adhérents, collègues, employeur, amis et proches), notamment par les effets nocifs d’une conduite inappropriée ou, au contraire, par les effets vertueux d’une conduite sereine et maîtrisée.
4,2L au 100 3,6L au 100 Un potentiel théorique de 1.920km pour un plein de 60L !
Résultats
A 120 ou 110 km/h sur autoroute, on ne perd que 6 à 10min/h. Un timing gérable s’il est anticipé. Hors autoroute, aucune perte de temps. Ma vitesse moyenne est passée de 67km/h à 61km/h, ce qui est raisonnable (il ne s’agit pas non plus de perdre du temps). En contrepartie, le code de la route est facilement respecté (moins de stress, pas de PV), la crainte du radar disparait, l’acoustique du voyage devient agréable, la tension visuelle diminue : la conduite est paisible. L’esprit libéré, je prends même le temps de contempler les régions que je traverse. Après 3h ou 4h d’éco-conduite, on reste frais pour le prochain rdv. Le véhicule s’use moins vite : en 75.000km, 1 seul changement de pneus, plaquettes de frein d’origine. La baisse de consommation a dépassé mes attentes : d’abord 4,2L/100km, puis 3,6L. Soit une économie de 2,2L/100 (880L pour 40.000km, env. 1.200€).
En conclusion : je gère différemment mon temps, au service de mon propre bien, au service d’autrui et de l’environnement. Maintenant, c’est également ma famille qui en profite, ainsi que mon propre budget. Une vraie conversion de l’égo à l’éco-conduite.