Quand on parle de biodiversité,
on la conçoit au mieux comme une réserve de ressources économiques
qui pourrait être exploitée, mais on ne prend pas en compte sérieusement, entre autres,
la valeur réelle des choses, leur signification pour les personnes et les cultures,
les intérêts et les nécessités des pauvres.
Laudato Si, §190
État des lieux
Depuis 1970, 58% des espèces de vertébrés ont disparu. Depuis 30 ans, près de 50% des récifs coralliens ont disparu. Au rythme actuel de la déforestation, les forêts tropicales pourraient disparaître d’ici 50 à 70 ans…
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une
extinction massive de biodiversité est, non seulement, très rapide, mais aussi directement liée à l’activité humaine.
Il nous revient donc de contribuer à inverser la tendance… en agissant chacun, personnellement, en famille et dans nos organisations. Notre façon de consommer et d’acheter peuvent avoir un impact important… mais pas que !
1. La destruction de l’habitat naturel
2. L’introduction d’espèces exotiques
envahissantes
3. Les pollutions de l’eau, des sols et de l’air
4. Le changement climatique
5. La surexploitation d’espèces sauvages
La biodiversité exprime à la fois la multiplicité des espèces sur terre, tant animales que végétales ou bactériennes, la diversité des milieux dans lesquelles elles évoluent et aussi la multitude des interactions entre elles et avec les milieux.
« C’est un des secrets de la vie ! C’est la diversité des espèces, des milieux et de leurs interactions qui sont sources de vie ! »
- L'urgence de la situation en 7 chiffres
D’après le rapport du sommet mondial de la biodiversité à Paris en mai 2019. 2’04”
- État des lieux & explications
Film d’animation dynamique et clair sur la perte de biodiversité et ses conséquences. 3’39”
- L'impact du climat sur la biodiversité
Film d’animation bien adapté pour les enfants.
2’28”
Dans mon organisation
Avant même de parler achats et consommation, comment traduire les enjeux planétaire à l’échelle de ma structure ? Sur quoi dois-je m’interroger pour prendre la meilleure direction ?
Le sage préconise en effet de commencer par se poser les bonnes questions avant de passer à l’action !
Des idées de bonnes questions à se poser
Cette question peut surprendre, n’est-ce pas ?
La première étape pour changer durablement de comportement vis-à-vis de la planète, des écosystèmes et des créatures vivantes est bien la façon dont nous les regardons !
Sont-ils, pour nous, vus uniquement comme un stock de ressources , un ressort économique ou bien ont-ils une valeur propre ?
Un terrain est une occasion privilégiée de favoriser les 4 dimensions de l’écologie intégrale (relation à soi, relation aux autres, relation à la nature et dimension spirituelle) ainsi, nous vous encourageons à penser un projet qui tienne compte de ces 4 dimensions indispensables pour la sauvegarde de la maison commune et de tous ses habitants.
Exemples :
– des bancs pour rencontrer et échanger avec d’autres
– un coin bien calme, avec une statue, pour se poser, réfléchir, prier, méditer
– un hôtel à insecte, une marre, un espace non tondue pour observer les insectes, les oiseaux, les grenouilles…
– un potager pour s’émerveiller, pour travailler ensemble, redécouvrir le rythme de la nature…
Se poser cette question permet souvent de prendre conscience qu’on ne part pas de zéro et cela est encourageant !
Le fait même d’avoir un terrain à disposition vous permet d’avoir un impact direct et à votre mesure sur la préservation de la biodiversité. La dimension du terrain, sa nature (présence d’un plan d’eau, de bois, de prairies…) et sa destination (cours de récréation, potager, parc paysagé, …) influencent forcément votre stratégie et les actions qui pourront être mises en place.
En effet, notre action sur la biodiversité peut être directe (en lien avec la gestion d’un espace vert) ou indirecte (en lien par exemple avec la restauration, l’entretien d’un bâtiment ou la consommation au sens large).
Coup d’oeil sur des labellisations
Des labellisations sont disponibles pour permettre à votre établissement d’entrer dans une démarche d’éco-responsabilité et de la rendre visible à l’extérieur.
Que dit la loi à ce sujet ?
La loi 2014-110 du 6 février 2014 appelée loi Labbé (modifiée par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte) prévoit, une interdiction d’usage et une restriction de vente de tous les produits phytosanitaires de synthèse dans les JEVI (Jardins et Espaces Végétalisés et les Infrastructures). Les seuls produits dorénavant utilisables par les jardiniers amateurs sont :
– les produits de biocontrôle ;
– les produits utilisés en agriculture biologique et portant la mention EAJ (Emploi Autorisé au Jardin) ;
– les produits à faible risque.
Les deux grandes échéances de la loi sont :
1er janvier 2017
- Interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse par l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics sur les espaces verts, les forêts, les voiries ou les promenades accessibles ou ouverts au public ;
- Fin de la vente en libre-service des produits phytosanitaires de synthèse pour les particuliers
1er janvier 2019
- La vente, l’usage et la détention de ces mêmes produits sont interdits pour les particuliers.
En avant !
C’est décidé ! Nous voulons passer à l’acte… mais par quoi commencer ?
Voici quelques suggestions de pistes à suivre, pour changer notre façon d’appréhender le monde, de consommer et finalement d’acheter…
LES PREMIERS PAS
Mise en place d'un composteur pour les déchets organiques et les restes alimentaires
Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques en un terreau riche, d’excellente qualité et 100% naturel : le compost. Il allège la terre et permet des économies d’engrais, de terreau et d’eau. Il permet aussi de réduire nos déchets de cuisine et déchets de jardin, et d’éviter les transports jusqu’à la déchetterie pour s’en débarrasser.
Récupérer les déchets végétaux du jardin en vue de leur valorisation sur place (compostage,...)
Le “compost” (engrais composé) est un fertilisant à base de déchets d’origine végétale ou animale. Une fois décomposée par des micro-organismes (bactéries, champignons,…), mélangée et mise en tas, cette matière organique produit un engrais de qualité totalement naturel qui nourrit vos plantes, les rend plus saines et plus résistantes aux maladies. C’est l’engrais le plus équilibré : plus vous compostez d’éléments différents plus votre compost sera complet (matières vertes, déchets bruns, déchets humides et matières sèches). Il renforce l’aptitude de votre sol à retenir l’eau et les nutriments indispensables à votre plante.
Adopter la tonte mécanique "mulching" afin de restituer de la matière organique au sol
Déposer mes produits chimiques usagés dans un centre Ecodds
Créée en 2012, EcoDDS est une société à but non lucratif dont la mission est d’encourager au tri, de collecter et de traiter certains déchets chimiques. EcoDDS travaille en collaboration avec ses entreprises adhérentes, conformément au principe de Responsabilité Elargie du Producteur, afin qu’elles réalisent concrètement leur engagement de collecter les produits usagés qu’elles ont mis sur le marché.
« Tout seul on va plus vite,
ensemble on va plus loin ! »
Ne partez pas à l’aventure tout seul mais en équipe !
LES PAS SUIVANTS
Installation d'un hôtel à insectes dans mon parc ou mon jardin
Cultiver des plantes favorables aux insectes auxiliaires
Couverts végétaux pour optimiser l'arrosage et développer la biodiversité (mycorhize, champignons, micro-organismes, insectes,...)
Implantation d'une bonne diversité d'arbres et des végétaux (veiller à la synergie entre eux)
Remplacer la tonte mécanique par l'éco-pâturage (moutons de petite taille)
S’efforcer de bien entretenir l’outillage, de le réparer au maximum, et de chercher les bonnes filières de recyclages pour les produits en fin de vie
Mise en place de ruches, et de plantes mellifères pour favoriser la biodiversité
Travailler avec un ESAT pour l'entretien de mon établissement
LE CÈDRE VOUS ACCOMPAGNE...
Comme groupement d’achat, soucieux de construire un monde économique plus respectueux de l’homme et de la planète, nous vous proposons ici des conseils directement liés aux marchés que nous négocions et des témoignages d’adhérents et d’experts…
En toute humilité, nous vous présentons le fruit de notre réflexion sur les bonnes pratiques d’achats liées à cette thématique.
Découvrez les autres marchés en lien avec cette thématique :
Témoignages & paroles d'experts
Ils sont formidables ! Découvrez les projets, réalisations et bonnes pratiques des adhérents du Cèdre.
Respirez, c’est inspirant !
Ils témoignent de leur aventure !
Des experts nous parlent !
- Permaculture au Bec Hellouin
Expérience de la ferme du Bec Hellouin : microferme et forêt jardin nouveau modèle agricole du 21ème siècle ?
28′
- Agroécologie pour nourrir le monde
Conférence de Marc Dufumier à l’ESA d’ANGERS : l’agriculture biologique peut-elle nourrir le monde ?
2h
- Gestion holistique des limaces
Conférence d’Hervé Covès, ingénieur
agronome et franciscain, où il explique le
rôle des limaces dans les écosystèmes. 1h15
Et pour les plus audacieux... quelques lectures d'experts
La vie secrète des arbres
Peter Wohllenben
ed. Les Arènes
Avec « La vie secrètes des arbres », Peter Wohllenben, ingénieur forestier, nous fait découvrir les interactions d’interdépendance des arbres.
Des légumes en hiver
Eliot Coleman
ed. Actes Sud
Eliot Coleman est maraîcher américain hors pair qui a mis en pratique le savoir-faire des maraichers parisiens du tout début du XXème siècle.
Le jardinier-maraîcher
Jean-Martin Fortier
ed. Écosociété
Jean-Martin Fortier s’est formé auprès d’Eliot Coleman et d’agriculteurs urbains ; il pratique le maraîchage depuis 2005 au Québec.